Une perspective biblique de l'écologie (2e partie)
F.BAUDIN06.11.2022
LOI ET LIMITES DE L’ACTIVITÉ HUMAINE
C’est donc dans le respect de l’alliance avec Dieu et des limites fixées dans ce cadre, que se trouve l’alternative à l’exploitation sans frein de la création. En d’autres termes, la création dans son ensemble est dépendante de l’attitude de l’être humain envers Dieu.
La loi de Moïse interdit de représenter Dieu sous la forme d’un être vivant ou d’un objet qui se trouve « dans le ciel, sur la terre et dans la mer ». Elle interdit également de rendre un culte à ces images (Ex 20.3-4). Or, un lien étroit est souligné entre l’obéissance à cette loi, le climat favorable, la fertilité de la terre, l’abondance des récoltes et le culte que l’on rend à Dieu avec joie et reconnaissance : la création dans son ensemble est dépendante de l’attitude de l’être humain envers Dieu (Lv 26 et Dt 28).
Le repos hebdomadaire du sabbat est à cet égard l’une des expressions pratiques de cette interdépendance (Ex 20.8-11). Le sabbat est une limite imposée par Dieu à l’activité des êtres humains ; c’est un signe tangible de sa relation exclusive avec son peuple, une relation basée sur la confiance. Les animaux domestiqués pour le travail ont également droit au repos du sabbat, et donc à un certain respect, de même que la terre agricole laissée en jachère tous les sept ans (Lv 25.2-7, 18-22).
Mais lorsque les commandements de la loi sont transgressés, notamment ceux du culte exclusif à Dieu et du sabbat, le climat se dérègle, les récoltes diminuent, la terre, épuisée, surexploitée, finit par « vomir » ses habitants (Lv 20.22). Les prophètes évoquent également ce lien entre désobéissance à la loi, dérèglement du climat, dégradation de la nature et conditions de vie précaires (Es 1 ; Jr 5 ; Os 4).
LE « REMÈDE » DE DIEU
Jésus est présenté comme le Messie qui accomplit parfaitement la loi de Dieu, par amour pour ce monde (Jn 3.16) et à notre place. Il est le Sauveur désigné par Jean-Baptiste comme « l’Agneau de Dieu qui enlève le péché du monde », le Seigneur, souligne l’apôtre Paul, qui inaugure, par sa mort et sa résurrection, une « nouvelle alliance » et même une « nouvelle création », comme l’ont annoncé les prophètes (Jérémie 31.31-45 ; Isaïe 60-66 ; 1 Co 15 ; 2 Co 5.17-19). Ces titres et ces actes messianiques résument ce que l’on appelle l’Évangile.
C’est donc dans le respect de l’alliance avec Dieu et des limites fixées dans ce cadre, que se trouve l’alternative à l’exploitation sans frein de la création. En d’autres termes, la création dans son ensemble est dépendante de l’attitude de l’être humain envers Dieu.
La loi de Moïse interdit de représenter Dieu sous la forme d’un être vivant ou d’un objet qui se trouve « dans le ciel, sur la terre et dans la mer ». Elle interdit également de rendre un culte à ces images (Ex 20.3-4). Or, un lien étroit est souligné entre l’obéissance à cette loi, le climat favorable, la fertilité de la terre, l’abondance des récoltes et le culte que l’on rend à Dieu avec joie et reconnaissance : la création dans son ensemble est dépendante de l’attitude de l’être humain envers Dieu (Lv 26 et Dt 28).
Le repos hebdomadaire du sabbat est à cet égard l’une des expressions pratiques de cette interdépendance (Ex 20.8-11). Le sabbat est une limite imposée par Dieu à l’activité des êtres humains ; c’est un signe tangible de sa relation exclusive avec son peuple, une relation basée sur la confiance. Les animaux domestiqués pour le travail ont également droit au repos du sabbat, et donc à un certain respect, de même que la terre agricole laissée en jachère tous les sept ans (Lv 25.2-7, 18-22).
Mais lorsque les commandements de la loi sont transgressés, notamment ceux du culte exclusif à Dieu et du sabbat, le climat se dérègle, les récoltes diminuent, la terre, épuisée, surexploitée, finit par « vomir » ses habitants (Lv 20.22). Les prophètes évoquent également ce lien entre désobéissance à la loi, dérèglement du climat, dégradation de la nature et conditions de vie précaires (Es 1 ; Jr 5 ; Os 4).
LE « REMÈDE » DE DIEU
Jésus est présenté comme le Messie qui accomplit parfaitement la loi de Dieu, par amour pour ce monde (Jn 3.16) et à notre place. Il est le Sauveur désigné par Jean-Baptiste comme « l’Agneau de Dieu qui enlève le péché du monde », le Seigneur, souligne l’apôtre Paul, qui inaugure, par sa mort et sa résurrection, une « nouvelle alliance » et même une « nouvelle création », comme l’ont annoncé les prophètes (Jérémie 31.31-45 ; Isaïe 60-66 ; 1 Co 15 ; 2 Co 5.17-19). Ces titres et ces actes messianiques résument ce que l’on appelle l’Évangile.
DE LA THÉORIE À LA PRATIQUE
Il est donc possible pour les chrétiens de puiser dans l’enseignement biblique une motivation profonde pour mieux gérer cette création et contribuer au développement de nos sociétés et au bien-être de nos concitoyens, tout en préservant notre environnement. Cet enseignement est basé sur un « théocentrisme » qui donne à Dieu sa place prééminente en tant que Créateur, et sur « l’Évangile du Christ » qui le révèle au monde en tant que Rédempteur.
Ils peuvent mettre en pratique l’ordre de cultiver, mais aussi de garder la terre, avec une certaine liberté associée à leur responsabilité, avec amour et sagesse, en tant qu’êtres humains créés à l’image de Dieu. Cela les conduit à réévaluer leur rapport au temps et à l’espace, en lien avec leurs moyens financiers et techniques, ainsi qu’à leurs ressources, en faisant preuve d’économie, dans le meilleur sens du terme, de bonne gestion de leur maison, entre autres dans le domaine de l’énergie.
Pour réaliser cet objectif, ils peuvent exercer leur domination en se soumettant à un cadre éthique plus respectueux de leur condition humaine, de leurs limites, et cependant suffisamment souple, en faisant preuve de créativité, pour promouvoir ce que l’on pourrait appeler une « croissance raisonnable et partagée ».
Enfin, dans un monde marqué par la réalité du mal, mais non sans espérance, comme le souligne aussi la Bible, cet enseignement et la motivation qu’il inspire, ainsi que la mise en pratique qui en découle, reposent et s’épanouissent, du moins pour les croyants, dans la foi, la confiance que l’on place en Dieu, seul garant, par sa grâce, d’un authentique développement durable...
Il est donc possible pour les chrétiens de puiser dans l’enseignement biblique une motivation profonde pour mieux gérer cette création et contribuer au développement de nos sociétés et au bien-être de nos concitoyens, tout en préservant notre environnement. Cet enseignement est basé sur un « théocentrisme » qui donne à Dieu sa place prééminente en tant que Créateur, et sur « l’Évangile du Christ » qui le révèle au monde en tant que Rédempteur.
Ils peuvent mettre en pratique l’ordre de cultiver, mais aussi de garder la terre, avec une certaine liberté associée à leur responsabilité, avec amour et sagesse, en tant qu’êtres humains créés à l’image de Dieu. Cela les conduit à réévaluer leur rapport au temps et à l’espace, en lien avec leurs moyens financiers et techniques, ainsi qu’à leurs ressources, en faisant preuve d’économie, dans le meilleur sens du terme, de bonne gestion de leur maison, entre autres dans le domaine de l’énergie.
Pour réaliser cet objectif, ils peuvent exercer leur domination en se soumettant à un cadre éthique plus respectueux de leur condition humaine, de leurs limites, et cependant suffisamment souple, en faisant preuve de créativité, pour promouvoir ce que l’on pourrait appeler une « croissance raisonnable et partagée ».
Enfin, dans un monde marqué par la réalité du mal, mais non sans espérance, comme le souligne aussi la Bible, cet enseignement et la motivation qu’il inspire, ainsi que la mise en pratique qui en découle, reposent et s’épanouissent, du moins pour les croyants, dans la foi, la confiance que l’on place en Dieu, seul garant, par sa grâce, d’un authentique développement durable...
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