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Quel sens donnerons-nous au carême ?

A. VALDERRAMA (CALVO)
05.03.2024
Quel sens donnerons-nous au carême ?
L’histoire n’est pas dépourvue d’humour ! L’inopinée rupture du carême de l’année 1522 a été vue par beaucoup comme le coup d’envoi de la Réforme zurichoise. Le 9 mars de cette année, premier jour du carême, Ulrich Zwingli se retrouve avec d’autres comparses dans l’atelier de l’imprimeur Christoph Froschauer. Sur la table, un plat de saucisses. Quel délit ! Cela valu de sérieux déboires à l’imprimeur et Zwingli dut prendre sa défense : « Pensez-vous que cela intéresse Dieu que vous rassasiiez votre faim avec de la viande de veau ou avec des chabots ? »
À sa façon, cet épisode remet les choses à leur place. Ce que nous espérons vivre dans ce chemin vers Pâques, ce n’est pas, d’abord, des privations, mais la préparation de nos cœurs pour accueillir tout à nouveau ce qui est au cœur de la foi chrétienne.
Quel sens donnerons-nous au carême ?
Dans l’échelle de valeur de la théologie chrétienne, le diptyque : vendredi saint – Pâques, est d’une importance capitale. C’est là que s’enracine toute vie chrétienne et que naît l’espérance du Royaume. Il n’est donc pas superflu de le remettre au centre de notre vie. Nous le ferons, tout au long du mois de mars, dans une démarche à la fois personnelle et communautaire. Personnelle, car chaque jour nous méditerons ensemble la montée de Jésus vers Jérusalem d’après l’évangile de Luc. Communautaire car nous avons débuté le mois par une chaîne de 24 heures de prière. De plus chaque prédication du dimanche sera reprise dans les groupes de quartier et autres groupes créés pour l’occasion. Enfin, les jeudi et vendredi saints (avec l’Église baptiste de l’avenue du Maine) nous revivrons l’ultime épreuve du Seigneur, avant de chanter sa victoire le dimanche de Pâques.
Non pas d’abord se priver (même si le jeûne peut trouver place dans cette période), mais prendre le temps, au cœur de notre vie trépidante de francilien, pour dire, personnellement et communautairement, notre faim, notre soif du Christ.
Quel sens donnerons-nous au carême ?